L’histoire de l’art japonais est quelque chose de très ancien qui englobe énormément de domaines comme le chant, la danse mais également les bijoux et les accessoires de mode qui ne sont étonnement pas souvent mis à l’honneur lorsqu’on évoque l’artisanat japonais. Bien que l’époque féodale soit révolue depuis plusieurs siècles ce n’est pas pour autant que les artistes et créateurs d’aujourd’hui se privent de s’inspirer de ce qu’il y avait de plus beau à cette ancienne époque pour créer les pièces d’aujourd’hui. On peut par exemple citer le kinchaku qui est encore aujourd’hui très à la mode, bien que sous une forme plus moderne, mais cela n’empêche pas les designers d’inventer d’autres bijoux et accessoires de mode nouveaux que nous allons passer en revue dans cet article.
Kanzashi
Si vous vous intéressez de près ou de loin au Japon vous n’avez pas pu passer à côté des geishas et de leur coiffure très sophistiquée dans lesquelles on retrouve ce qu’on appelle des kanzashi, des ornements traditionnels à attacher dans les cheveux. Ils sont en réalité l’aboutissement de fines tiges qu’on attachaient dans les cheveux à l’époque Jōmon (-13 000 à - 400 av. JC) afin de chasser et exorciser les mauvais esprits.
Cette fine tige a ainsi évoluée prenant non plus une fonction utilitaire mais ornementale et de celle-ci a découlée de nombreux kanzashi différents tous plus beaux les uns que les autres, chacun étant un bijou symbolique.
Néanmoins, ils restent toutefois utiles pour stabiliser les coiffures complexes comme celles des geishas. On retrouve donc des kanzashi de toutes sortes fabriqués en soie, en or, en argent mais également avec d’autres métaux avec lesquels on représente souvent une forme de fleur. Voici donc les kanzashi qu’on retrouve le plus couramment au Japon :
Le kanzashi tsumami
Ces kanzashi sont faits de soie et il s'agit du type de kanzashi que l’on retrouve le plus souvent au Japon. Généralement, la soie est façonnée en forme de fleur et comprend une variété de couleurs différentes. Il existe en réalité deux variétés de kanzashi tsumami que sont :
- le Maru-Tsumami : Kanzashi prenant plutôt une forme ronde sur les extrémités.
- le Ken-Tsumami : À l’inverse du maru-tsunami le ken-tsunami possède une forme plus pointue sur ses bords.
Le kanzashi hana
Ce type de kanzashi est fréquemment retrouvé à Tokyo car ils sont fabriqués par des maiko (apprentie geisha) qui toutes se trouvent dans la capitale japonaise. La particularité des kanzashi hana leur vient du fait que leur couleur et leur design changent en fonction des saisons de l’année. Alors qu’en hiver ils représenteront davantage des fleurs de pins, de bambou ou de prunier. En été ou en printemps ce seront plutôt des fleurs de cerisiers ou même des papillons.
Le kanzashi kazari
Bien plus cher que les deux kanzashi précédents, le kanzashi kazari est fabriqué à partir de métaux comme l’or ou l’argent. Ils sont fabriqués par des professionnels qui maîtrisent le cintrage des métaux et certains sont de vraies pièces orfèvreries.
Le kanzashi tama
Bien plus simple que ses confrères que nous avons présentés précédemment, les kanzashi tama peuvent facilement être portés tous les jours en guise d’accessoire. Il ressemble très souvent à un long bâton avec une pastille sur le dessus et un motif qui est le plus souvent une fleur. Ce kanzashi est fabriqué selon la technique du maki-e qui consiste à recouvrir la pièce (le kanzashi) d’une laque dorée et argentée ce qui lui donne un aspect très particulier.
Le kushi
Le kushi est un type de kanzashi assez particulier puisqu’il s’agit d’un peigne en forme arrondie ou rectangulaire. Il est fabriqué en bois laqué sur lequel se trouve des motifs en nacre ou en dorure. Ces peignes sont généralement assez larges afin de permettre un maximum d’espace et pour saisir le maximum de cheveux possible à la fois.
Kinchaku
Comme citer dans l’introduction, le kinchaku ne date pas d’hier et fait parti des nombreux objets japonais qui ont su évoluer avec leur temps sans jamais se perdre. Ils sont très populaires au Japon et permettent de transporter de petits accessoires comme des bonbons, de l’argent, du maquillage ou bien son déjeuner dans une petite boîte bento. Chacun y trouve en réalité son utilité personnel pour y mettre ses affaires encombrantes à transporter à la main. S’ils sont tant utilisés c’est notamment parce qu’on ne trouve pas de poches dans les habits japonais traditionnels tels que les kimonos ou les yukatas.
Ils sont fabriqués à partir de nombreux matériaux et se déclinent en de très nombreux designs et couleurs afin de pouvoir satisfaire tous les goûts et s’accorder avec n’importe quel type de tenue.
Gamaguchi
Extrêmement populaire au Japon, le gamaguchi est un accessoire féminin très classique que vous verrez certainement si vous vous baladez au Japon. Il s’agissait à la base de porte-monnaie mais avec le temps ceux-ci ont évolués et sont maintenant devenus des sacs plus grands qui permettent de porter plus de choses. Ils sont légèrement plus pratiques à transporter que les kinchaku et c’est pourquoi dans l’ensemble c’est le type de sac qu’on retrouve le plus fréquemment au Japon.
Vous en trouverez facilement dans n’importe quel magasin de vêtements japonais. De plus, de la même manière que pour les gamaguchi vous en trouverez déclinez sous plein de couleurs différentes.
Bijoux shakudo
Les bijoux shakudo englobe une catégorie de bijoux qui sont recouvert d’un alliage spécial, appelé shakudo. Ce dernier est composé d’or et de cuivre (environ 4% à 10% d’or pour 90% à 96% de cuivre) et donne un aspect lisse au bijou d’une couleur légèrement noir et indigo.
De base le shakudo était utilisé pour accessoiriser et décorer le katana des samouraïs au niveau du tsuba (la garde au bout de la poignée) ainsi que le kozuka. Suite au déclin des samouraïs le shakudo a donc été réutilisé dans l’industrie des bijoux afin de faire des ornements décoratifs.
Si vous avez pour projet d’acquérir un bijoux shakudo traditionnel japonais faites attention à bien en prendre soin et à ne pas le tremper dans l’eau sans quoi l’alliage pourrait perdre sa couleur.
Eventails japonais
Les éventails japonais sont certainement les accessoires de mode les plus connus à l’international. Ils sont pour la grande majorité fabriqués à partir de bois et de tissu et existent eux aussi dans une très large variétés de couleurs et de styles. Il existe trois types principaux d’éventails qui tous se marient bien avec des petits bijoux autour du cou ou du bras comme ce bracelet oeil de tigre naturelle.
Les éventails uchiwa
Il est fort probable que les éventails uchiwa soient originaires de Chine, mais ils sont très souvent associés au Japon car c’est principalement là qu’ils se sont développés. À l’inverse de l’image des éventails que nous nous faisons généralement les éventails uchiwa ne se ferment pas. Ils sont en effet composés d’un bâton en bambou et possède une toile en forme de rond qui est destinée à faire du vent. Ils ont l’avantages d’être plus solides et sont souvent fabriqués en soie, à l’époque c’était le type d’éventails qui était utilisé le plus fréquemment à la Cour Impériale.
Les éventails sensu
L’éventail dit sensu est le plus populaire, il s’agit de l’éventail pliant qui va généralement de 20 cm pour les femmes jusqu’à 24 cm pour les hommes. Lui aussi est fabriqué à base de bambou et la toile est elle généralement faite en papier washi. Néanmoins, autrefois l’éventail était autrefois un symbole de statut social et pour ceux possédant le statut le plus élevé leur éventail pouvait être fait en bois de cyprès et en soie pour la toile.
Les éventails chasen
Bien moins courant, les éventails chasen sont plus petits et sont surtout utilisés lors de la cérémonie du thé. Il servait également autrefois à présenter ses excuses ou montrer son respect envers quelqu’un lors d’une révérence.
Tekagami
Les tekagami sont des miroirs de poche qu’on peut utiliser afin de se remaquiller dans la journée, il se loge facilement dans un kinchaku ou un gamaguchi. Ils sont plupart recouverts de laque et se déclinent avec différents motifs et dessins pour répondre aux goûts de chacun.